Anniversaire

Je viens de fêter avec mes sœurs et mes frères, mes belles et mes beaux, ma septantaine révolue. Occasion d’un retour sur image.

Quand je suis né, on savait que le millésime serait exceptionnel. Je parle des vins, bien entendu ! La France se relevait doucement des horreurs de la guerre ; les tickets de rationnement allaient disparaître un an plus tard. Mon espérance de vie était alors de 60 ans. Aujourd’hui, elle est de 78,5 ans. Non seulement, j’ai fait du rab, mais il me reste un espoir supplémentaire. Confirmé par mon nouveau médecin l’autre jour en souriant : « Vous êtes encore là ! » J’ai trouvé ça drôle !

« Ça te fait quoi ? »

Avec le temps qui passe – de plus en plus vite, méfiez-vous les jeunes – les souvenirs ne s’estompent pas, au contraire, mais le tri se fait presque naturellement. Ce qui fut jadis important est aujourd’hui oublié. En revanche, des événements reviennent à l’occasion d’un rien. Persistants. Des expériences qui ont fait celui-que-je-suis ; et que je reste étape après étape. Dans l’ordre de la foi, de l’amour, de la paternité, de la création entrepreneuriale.

J’ai pris conscience très rapidement à la sortie de mon adolescence que ma vie avait un sens. Je n’étais pas venu sur cette terre par hasard. Découvrant le monde et ses enjeux, je rentrais dans son histoire, adhérant totalement à son évolution. Et en particulier son récit judéo-chrétien. Une intuition, plus précise que n’importe quelle conviction. Avec sa part de mystère, ce qui est autre chose que l’absence de vérité scientifique. Une intuition confirmée dans la rencontre.

Jeunes parents, l’expérience du regard positif nous a convertis. Un enfant veut très rarement ce qui est mal, pour lui ou pour les autres. En revanche, son inexpérience peut l’induire en erreur. Pour le corriger dans le sens de sa vie, il importe de savoir ce qui l’animait effectivement dans son erreur. Voilà le regard positif. Ensuite, la correction est une correction du regard. « Ce que tu croyais voir bon, vrai ou beau, en fait ne l’est pas. Pourrais-tu voir les choses autrement pour notre bien-vivre ensemble ? » Voilà ce que la paternité m’a enseigné.

La PNL (programmation neurolinguistique) et ses dérivées (constellations familiales, coaching) a été une autre conversion, humaine et professionnelle, encore avec mon épouse. La variété des outils et leur puissance écologique envers la personne m’ont transformé. Je reste fidèle à la priorité du langage non-verbal. Même en contradiction avec le langage verbal, le corps dit toujours vrai. Je sais par la PNL que l’identité d’une personne est au croisement de ses convictions et de sa mission. Je sais que nous avons tous des convictions toxiques qui risquent de torpiller notre mission. Ceci est un vaste sujet… alors je m’arrête.

Parlons un peu d’avenir. Je n’ai pas l’intention de rejoindre le club des Tamalou-Gébobola, bien que je sois régulièrement sollicité. Je subodore, néanmoins, que je rentre dans une période comparable à l’adolescence. Je veux dire une période de découvertes avec quelques douleurs et incompréhensions. Ma liberté m’appelle plutôt à me désencombrer que de faire n’importe quoi. Il paraît que la vie se termine par un grand voyage. Alors autant faire le vide avant de partir. Mais j’ai aussi d’autres affaires en cours… Peut-être qu’à 80 ou 90 ans, ça sera plus calme. On peut rêver…

Voilà ce que ça me fait. J’en suis très heureux, croyez-moi.

Bien à vous aussi.

© Daniel Dubois.  Amplepuis, 2017

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *